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Terramata

Ce deuxième chapitre de la trilogie sur le Grand Tour en Italie, a été réalisé en Sicile durant six semaines à l’automne 2022.

Terramata, néologisme signifiant « terre aimée », s’enracine dans la légende de Colapesce, personnage d’homme-poisson, qui consacre son temps à explorer les fonds marins. Le roi Frédéric II souhaite le mettre à l’épreuve, lui demandant de plonger pour rapporter des objets précieux. Colapesce confie au roi qu’il a vu trois colonnes soutenant Messine, dont l’une est fendue. Quand le souverain lance sa couronne à la mer, le héros choisit de rester sous l’eau pour remplacer la colonne défaillante et empêcher la Sicile de sombrer.

Ce conte constitue le point de départ d’une exploration de cette terre fascinante pour la richesse de son patrimoine et sa position de carrefour culturel au cœur de la Méditerranée. La recherche des colonnes et des traces architecturales a guidé mon parcours.

Terramata est une déclaration d’amour à la beauté convulsive de la Sicile, à son histoire complexe,  riche de civilisations successives (les Romains, les Grecs, les Arabes, les Normands, les Espagnols...  ) et de migrations multiples. Le noir et blanc très contrasté illustre son caractère immémorial et les contrastes auxquels se confronte en permanence le voyageur : ombres et lumières, harmonie et chaos, douceur et violence... Les colonnes surexposées évoquant la lumière écrasante et la menace d’une disparition, sont associés à des paysages à la végétation luxuriante, dans lesquels la main du bâtisseur est omniprésente. On peut lire en filigrane le courage d’un peuple face aux catastrophe naturelles, les fragilités et les pesanteurs d’une terre au passé lourd et tumultueux.

Terramata ©MathieuOui 2171 corigé.jpg
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